Le ministre du Tourisme totalement dépassé dans la gestion de ce dossier.
Depuis le 15 juin dernier, la mise en quarantaine des passagers en provenance de l’extérieur du Gabon est un véritable fiasco. Nuitée exorbitante, remise tardive des tests PCR et des passeports, présence des Forces de l’ordre dans les hôtels, avec un langage discourtois. Voici à quoi ressemble la quarantaine au Gabon.
Ayant causé du tort durant un an à l’activité hôtelière avec des mesures restrictives jugées très sévères, le gouvernement gabonais donne l’impression de vouloir se racheter, en imposant une quarantaine aux passagers venus de l’extérieur du pays. Effectif, depuis le 15 juin dernier, le dispositif mis en place pour la quarantaine ressemble, selon plusieurs passagers, à un business qu’à une lutte contre le Covid-19. Partir de l’aéroport jusqu’à l’hôtel choisi par les passagers relève d’un exercice fastidieux. Tout le contraire du scénario organisé par Pascal Houangni Ambouroue, Ministre du Tourisme décrivant le processus de la mise en quarantaine, avec la Secrétaire générale de son département ministériel, Liliane Ngari.
Premier couac, les tarifs des chambres d’hôtel. Rappelons que, dans le cadre de cette quarantaine, plusieurs hôtels ont été réquisitionnés par le gouvernement. Sur la carte, seuls les hôtels Hibiscus de Louis et du Boulevard triomphal présentent des tarifs abordables, pour une quarantaine. Tout le contraire des autres structures hôtelières. « Si l’objectif est de lutter contre le Covid-19, le gouvernement doit imposer le même tarif dans toutes les structures réquisitionnées à cet effet. Mais au lieu de cela, on nous présente des tarifs exorbitants, seulement pour une quarantaine », dégaine un passager. « Et la plupart du temps, dans les hôtels ayant un tarif abordable, on vous dit que les chambres ne sont plus disponibles », continue notre interlocuteur.
Mais la réalité est tout autre
Autre contrainte relevée par les passagers, la remise tardive des résultats des tests PCR. Selon le dispositif, le passager doit s’acquitter des frais du test PCR à Libreville (celui-ci coûte 20.000 Fcfa) ; la réservation d’une nuitée dans une chambre d’hôtel de son choix jusqu’à la délivrance du test PCR du Covid-19 ; un isolement de 24 heures dans la chambre d’hôtel jusqu’à la communication des résultats du test. Puis se mettre à la disposition des autorités sanitaires compétentes en cas de résultat positif au test.
Mais la réalité est tout autre. Faute de résultats des tests PCR, certains passagers sont contraints d'aller au-delà de la nuitée de 24 heures. Ne pouvant supporter une telle situation, beaucoup de passagers regagnent leurs domiciles respectifs sans résultat.
Pire, les passeports des passagers font l’objet de confiscation à l’aéroport par la Police des airs et des frontières (PAF). Et le récupérer, relève d’un parcours du combattant. Triste Gabon !
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires
