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Crise à la CPG : Alain Ba Oumar, les carottes sont cuites !

IMG Alain Michel Ba Oumar sommé de quitter la tête de la CPG.

«  Deux mandats et un bilan calamiteux aussi bien en terme de gestion administrative et financière de l’institution que  des ressources humaines », ce propos, tenu sous couvert de l’anonymat, par un employé de la Confédération gabonaise patronale (CPG) résume assez bien l’état d’esprit qui prévaut en ce moment dans cette organisation. Contraint, son président, Alain Ba Oumar, s’apprête à rendre les clés de la maison.

 

En effet, c’est sous la pression que le président de la CPG  va devoir sortir par la petite porte. Il faut rappeler que l’homme est depuis plusieurs mois au centre  d’une série de procédures judiciaires dont l’une d’elle a abouti à sa condamnation à un an d’emprisonnement  avec sursis et un million d’amende pour faux et usage de faux. D’autres  procès  sont en cours. En plus de cette situation judiciaire très délicate, l’intéressé a du faire face à une série de  démissions en cascade des associations membres de la CPG. Lesquelles démissions  l’ont considérablement fragilisé au point de mettre en péril l’existence même de cette organisation importante dans l’économie gabonaise.

 

 

Après  un tel désaveu, Alain Michel Ba Oumar aurait dû, en toute responsabilité, donner sa démission mais au lieu de cela il a plutôt adressé un doigt d’honneur aux démissionnaires à qui, il a ironiquement rappelé, à travers la presse, que les portes de la CPG leur étaient toujours ouvertes comme si ces démissions relevaient d’un caprice de gamin de  la part de ces chefs d’entreprises qui, pour certains, y ont consacré la moitié de toute une vie.  Cela démontre assez bien la légèreté avec laquelle le président de la CPG a conduit ses deux mandats. Une organisation qu’il a fini par confondre avec sa boutique personnelle puisqu’il s’en est  souvent servi pour des voyages fantaisistes à l’étranger et toutes les mondanités pour lesquelles il a été vertement critiqué.

 

Mais au-delà de l’apparente sérénité qu’il affiche, Alain Ba Oumar  a quand même compris que sa tête avait été mise à prix. C’est ainsi que ces derniers temps, il a multiplié les manœuvres pour se sauver. L’une d’entre elles a consisté à se rapprocher de son parent, Michel Essonghé, le PDG à vie de la puissante Ceca-gadis.  C’est  à travers ce dernier, qu’Alain Ba Oumar a pu obtenir un rendez-vous avec Ali Bongo. D’ailleurs, Ba Oumar s’en est presque vanté pensant  que par ce rendez-vous il allait sauver sa tête.

 

Mal lui en a pris puisqu’il est sorti de cette entrevue avec l’injonction de rendre le tablier avant le début du mois de juin, donc dans quelques jours. Il faut rappeler qu’en-dehors de Michel Essonghé ( et encore), Alain Ba Oumar n’a trouvé personne pour le soutenir aussi bien  chez les collaborateurs de la CPG, dont deux ont déposé des plaintes contre lui pour des licenciements abusifs,  qu’auprès des chefs d’entreprises et des responsables publics. Alain n’a même pas su jouer de ses relations maçonniques. Tout ce qu’il trouvait à dire ce qu’il est de la même loge qu’Ali Bongo. Sauf qu’apparemment le chef de l’Etat en a eu marre.  Autre incongruité, durant ses deux mandats, on a pas senti une volonté d’ouverture en vers les autres organisations patronales internationales comme le GICAM Camerounais ou autres. Ba Oumar est resté  replié sur lui même à multiplier les investissements pour son propre compte comme l’achat d’un gigantesque bateau ou d’une maison aux Etats-Unis, même s’il est vrai qu’il est citoyen américain.  A la vérité, le patron sortant de la CPG  s’est longtemps appuyé sur sa relation avec Maixent Accrombessi qui, du reste, est le parrain de l’un de ses fils. Sauf qu’Accrombessi est parti et le vent a vite tourné.

 

Dans la foulée de sa chute, certains ont  commencé en coulisses à travailler au remplacement d’Alain Ba Oumar. C’est notamment le cas d’un ancien président de la CPG, Marcel Abéké, qui a incité Ba Oumar à quitter la  tête de cette organisation dans l’intérêt des entreprises qui y sont affiliées.  En réalité,  Ba Oumar veut faire installer comme successeur Andrew Crépin Gwodog afin de tirer les ficelles dans l’ombre et échapper aux poursuites judiciaires qui sont en ce moment pendantes devant les tribunaux.

 

Mais ils se trouvent que dans le même temps, les adhérents de la CPG et quelques  représentants des pouvoirs publics ont décidé de sauver ce qui reste encore de cette organisation. C’est pour cela que la machine a été mise en place pour éjecter le plutôt possible, Alain Ba Oumar. De ce fait, ce mercredi 18 mai, il va y avoir une réunion du bureau extraordinaire de la CPG qui va mettre en place les modalités de départ d’Alain Ba Oumar et le vendredi 20 mai, ce tiendra un conseil d’administration de ladite organisation. Les carottes sont donc cuites pour  Ba Oumar. Question ; quel est  l’oiseau rare qui viendra réparer le champ de ruines laissé par le président déchu ?

 

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