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Reportage : Ipassa, une station de recherche qui se meurt

IMG Les bâtiments en mauvais état.

Par Anel Lao Ndanga

C’est connu de tous, aucun pays au monde ne peut se passer de la recherche scientifique et technologique. C'est dans cette optique que l'Etat gabonais s'est doté de différents instituts dont la plupart se trouvent à Libreville et quelques fois logés à l'intérieur des Grandes Ecoles ou Universités. On peut citer : l'Institut de recherche agricole et forestière (IRAF), l'Institut de recherche en Sciences Humaines (IRSH), l’Institut de recherche technologique (IRT), l’Institut de recherche en écologie tropicale (IRET) et l’Institut de pharmacopée et de médecine traditionnelle (Iphametra). Mais outre ces centres de recherche logés au sein de la capitale gabonaise, d’autres établissements ont été construits à l’intérieur du pays. C’est le cas de l’IPASSA.

 

Située à 15 km au Sud de la ville de Makokou, la station de recherche scientifique d'Ipassa abrite le siège de l'IRET (Institut de recherche en écologie tropicale). L’établissement, qui s’étend sur 10 000 ha, est logé à l'intérieur même du parc national de l'Ivindo.

 

Sur un plateau qui surplombe le fleuve Ivindo sur sa rive droite, la station d'Ipassa offre à vue d'œil un cadre agréable et attractif. L'ensemble compte 5 villas et 2 studios d'une capacité de 20 chambres au total, complétés par un mess et une buanderie, une station de pompage d'eau potable série, permettant des séjours de longue durée dans une autonomie totale. En somme, un joyau scientifique. Puisque la structure renferme, en outre, une bibliothèque avec des manuels d’une très grande valeur scientifique écrits par le fondateur de la station et pionnier de la recherche scientifique dans la région, le Professeur Pierre Paul Grasse et dont la plupart datent de 1950. Il y a également sept  laboratoires, un herbier, un laboratoire photo, deux animaleries, une salle d'entreposage et un bâtiment polyvalent.

 

L’établissement tombe en ruine

 

Faute du budget d’entretien, Ipassa tombe progressivement en ruine. Le Conservateur récemment nommé, le botaniste Gaël Wilfried Sambolibadi et son collaborateur Faustin Melchior Mouaniyoko ne cessent de multiplier les appels à l’aide, pour sauver l’établissement d’une mort certaine. Les bâtiments, du fait des intempéries tombent en ruine. Les résultats de nombreuses recherches dans la flore, la faune et autres domaines sont anéantis par les conditions de conservation. Pourtant, regrette un chercheur, ce type d’établissement pourrait permettre de relancer le tourisme intellectuel dans le pays. « Cet établissement, contrairement à ceux situés en ville, a l’avantage de plonger les touristes ou les chercheurs dans l’environnement réel. Au contact des espèces animales et des plantes. C’est dommage que les autorités ne saisissent pas toute la portée d’une telle structure », se désole un cadre.

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1 Commentaires

EYANG EFFA - Mar 11, 17:54

Vraiment dommage


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