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(Reportage ) Nkembo, cet hôpital où les patients doivent tout apporter

IMG L' hôpital de Nkembo.

 

L'hôpital de Nkembo, situé dans le deuxième arrondissement de Libreville, est spécialisé dans le traitement des infectiologies. Sauf qu’au cours des dernières années  la structure hospitalière tombe  dans la ruine. 

 

 

Par Wilfrid Kombe Nziengui

 

C'est la face hideuse d'un hôpital jadis de renom. Les malades atteints d'infections pulmonaires, de VIH et de toutes les autres pathologies sont majoritairement évacués à l'hôpital de Nkembo. Sauf que la structure hospitalière située dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville n’offre pas à ses patients un cadre idéal pour guérir des maux dont ils souffrent.

 

En plus de payer les ordonnances au quotidien, les patients doivent apporter de leurs domiciles ; balais, seaux de douche, ventilateurs et même les ustensiles de cuisine  pour leurs besoins tout au long de la période d’hospitalisation.

 

 

Les conditions d’hospitalisation et de soins  exécrables que dénoncent plusieurs patients.  « C'est triste. Séjourner ici est synonyme d'attendre la mort sur un lit d'hôpital. Pour espérer sortir d’ici vivant il faut avoir  un portefeuille plein de billets parce que chaque jour qui passe le patient est soumis à des dépenses financières aussi bien pour la prise en charge médicale que pour tout autre besoin », fustige Serge, un patient.

 

Pire, les prix d’hospitalisation qui oscillent   entre 30. 000  et  50.000 Fcfa par jour, selon la chambre,  sont exorbitants à la limite de l’escroquerie organisée au regard des conditions.  « Ici c'est toi-même qui doit apporter ce qu'il faut. Les seaux et autres récipients de la douche. Le balai, même la télévision pour se divertir et ne pas se sentir coupé du monde. Ils ( les personnels soignants ) ne savent que t'examiner et te remettre l'ordonnance pour l'achat des médicaments. Même  la bouteille d'eau tu dois aller l'acheter toi-même. Le repas est payant », raconte un autre patient exaspéré de vivre une telle situation.  

 

Du coup, de nombreuses voix s’interrogent sur les destinations prises par les budgets de fonctionnement alloués par l’Etat à la structure hospitalière.

 

(A suivre)

 

 

 

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